Construction d'une analyse fonctionnelle
L’entretien d’une addiction fait donc appel à quatre niveaux de dépendances (sociale, psychologique, physique et comportementale) dont l’importance respective varie pour chaque consommateur. Avant toute prise en charge médicale et psychologique d’un patient qui vient chercher une aide spécialisée, leur évaluation précise s’impose. C’est l’analyse fonctionnelle de la dépendance réalisée avec le patient sous forme d’un schéma partagé avec lui. L’analyse fonctionnelle est la clé de l’approche cognitivo-comportementale. Elle consiste en l’étude synchronique et diachronique du comportement problème désigné comme cible thérapeutique par le patient, c'est-à-dire le comportement que celui-ci veut modifier en raison d'une gène à l’épanouissement voir de la souffrance qu’il entraîne. Elle étudie l’ensemble des contingences de renforcement, c'est-à-dire l’ensemble des évènements émotionnels, cognitifs ou environnementaux responsables de la reproduction du comportement problème. Elle évolue au fur et à mesure du suivi et de la meilleure compréhension des contingences de renforcement.
Le schéma s’organise autour du produit dont on veut étudier la dépendance. On commence par inventorier les circonstances des premières expériences : quels ont été les modèles référents : copains, parents, héros de cinéma, stars du showbiz, mouvements culturels ou idéologiques, etc. ? Quels étaient les attentes au moment de l’initiation : effets psychotropes recherchés, symbolique du produit, de son usage, représentations de ses consommateurs ? Où en est le consommateur aujourd’hui par rapport à ces croyances et représentations initiales ? Aux quelles adhère-t-il toujours, lesquelles ont évolué, dans quel sens ? On établit ainsi une première analyse dynamique de la dépendance sociale.
On s’intéresse ensuite aux fonctions psychotropes que recherche le consommateur : plaisir, détente, stimulation, modification des perceptions sensorielles, lutte contre une humeur dépressive, etc. Quelles ont-elles été au départ ? Quelles sont celles encore présentes ? On couple cela à l’inventaire des antécédents psychiatriques, de maladies organiques, tout facteur pouvant contribuer à l’usage des propriétés pharmacologiques de la drogue. Ce sont les facteurs de renforcement positif de la dépendance psychique.
Dans un troisième temps on inventorie les symptômes de manque en cas de privation et leur chronologie. Cela constitue le renforcement négatif (négatif car luttant contre un mal-être) de la dépendance physique.
Enfin on tente un inventaire (jamais exhaustif) des situations de consommation conditionnées sur un mode répondant. Quelles sont les conditions environnementales, les comportements routiniers qui appellent une consommation réflexe, sans que celle-ci ne soit provoquée par la recherche de modifications émotionnelle ou de lutte contre des signes de manque ? On établie ainsi un inventaire correspondant au registre de la dépendance comportementale. Ce dernier est en général celui qui s’enrichie le plus longtemps au cours du suivi.
Cette évaluation est établie par un entretien semi directif au cours duquel on tente d’éviter au maximum d’influencer le sujet en lui suggérant des réponses. Des données manqueront au départ, elles seront ajoutées au fur et à mesure de leur découverte par le patient lors des difficultés qu’il rencontrera pour réussir son sevrage puis maintenir son abstinence. Elle permet au patient de sortir des représentations simplistes de la dépendance et d’en mieux comprendre la complexité. Ainsi il diminue sont sentiment de culpabilité et d’incompétence face à ses difficultés à changer. Il acquiert un outil de compréhension discriminant chaque usage, l’aidant ainsi à sortir de l’idée répandue d’un choix en tout ou rien (consommation ou abstinence) basé sur sa seule volonté. Il comprend pourquoi son thérapeute lui propose une prise en charge globale associant diverses stratégies médicamenteuses, sociales et psychothérapeutiques. Le partage des concepts assure une meilleure qualité relationnelle, augmente le sentiment de responsabilité et de liberté du patient, améliore l’observance des soins.
Le schéma s’organise autour du produit dont on veut étudier la dépendance. On commence par inventorier les circonstances des premières expériences : quels ont été les modèles référents : copains, parents, héros de cinéma, stars du showbiz, mouvements culturels ou idéologiques, etc. ? Quels étaient les attentes au moment de l’initiation : effets psychotropes recherchés, symbolique du produit, de son usage, représentations de ses consommateurs ? Où en est le consommateur aujourd’hui par rapport à ces croyances et représentations initiales ? Aux quelles adhère-t-il toujours, lesquelles ont évolué, dans quel sens ? On établit ainsi une première analyse dynamique de la dépendance sociale.
On s’intéresse ensuite aux fonctions psychotropes que recherche le consommateur : plaisir, détente, stimulation, modification des perceptions sensorielles, lutte contre une humeur dépressive, etc. Quelles ont-elles été au départ ? Quelles sont celles encore présentes ? On couple cela à l’inventaire des antécédents psychiatriques, de maladies organiques, tout facteur pouvant contribuer à l’usage des propriétés pharmacologiques de la drogue. Ce sont les facteurs de renforcement positif de la dépendance psychique.
Dans un troisième temps on inventorie les symptômes de manque en cas de privation et leur chronologie. Cela constitue le renforcement négatif (négatif car luttant contre un mal-être) de la dépendance physique.
Enfin on tente un inventaire (jamais exhaustif) des situations de consommation conditionnées sur un mode répondant. Quelles sont les conditions environnementales, les comportements routiniers qui appellent une consommation réflexe, sans que celle-ci ne soit provoquée par la recherche de modifications émotionnelle ou de lutte contre des signes de manque ? On établie ainsi un inventaire correspondant au registre de la dépendance comportementale. Ce dernier est en général celui qui s’enrichie le plus longtemps au cours du suivi.
Cette évaluation est établie par un entretien semi directif au cours duquel on tente d’éviter au maximum d’influencer le sujet en lui suggérant des réponses. Des données manqueront au départ, elles seront ajoutées au fur et à mesure de leur découverte par le patient lors des difficultés qu’il rencontrera pour réussir son sevrage puis maintenir son abstinence. Elle permet au patient de sortir des représentations simplistes de la dépendance et d’en mieux comprendre la complexité. Ainsi il diminue sont sentiment de culpabilité et d’incompétence face à ses difficultés à changer. Il acquiert un outil de compréhension discriminant chaque usage, l’aidant ainsi à sortir de l’idée répandue d’un choix en tout ou rien (consommation ou abstinence) basé sur sa seule volonté. Il comprend pourquoi son thérapeute lui propose une prise en charge globale associant diverses stratégies médicamenteuses, sociales et psychothérapeutiques. Le partage des concepts assure une meilleure qualité relationnelle, augmente le sentiment de responsabilité et de liberté du patient, améliore l’observance des soins.
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